Dalí l'affirmait : « L'art est comestible. » Convaincu, le chef du Grand Véfour a imaginé pour Madame Figaro trois recettes hommage à ce maître du surréalisme. Une bouffée d'art frais à notre table...
« La peinture m’aide à vivre », déclare Guy Martin avant d’énumérer ses coups de cœur, qui vont de Botticelli à Mark Rothko, des impressionnistes à Anish Kapoor. Qu’ont-ils en commun, ces artistes ? Une qualité de lumière qui lui fait aussi aimer la photographie et la grande horloge du musée d’Orsay. « À 14 ans, j’ai découvert les Rolling Stones et Monet. J’ai arrêté l’école pour devenir rocker. » Au lieu de cela, il se retrouve pizzaïolo. Voilà pour la légende de ce chef autodidacte de 55 ans, dont le CV ressemble à la Voie lactée (3 étoiles au Guide Michelin en 2000, rétrogradé à deux en 2008 pour Le Grand Véfour) et répertorie ses nombreuses activités : un atelier de cuisine, la carte du Cristal Room du musée Baccarat, l’italien bistronomique rive gauche Guy Martin Italia (1)...Depuis un an, il a racheté le Grand Véfour, restaurant mythique sur les jardins du Palais-Royal. C’est là qu’il reçoit, dans un salon qui accueille sur ses murs parme une carte dessinée par Cocteau et des dessins de Buffet, Chagall ou Foujita... « En ce moment, je suis dans une période surréaliste », poursuit-il, tout à son bonheur d’avoir créé des recettes arty pour Madame Figaro. Il s’est imaginé copain de Breton et de Tanguy, et s’est mis aux ...